vendredi 24 février 2012

Voyage

Habitué des trains, j’ai appris qu’un voyage n’est pas seulement la traversée d’une certaine distance, un voyage est moins ennuyeux qu’on peut l’imaginer c’est une expérience unique en son genre les premières fois  on se concentre sur le paysage puis petit à petit ça devient familier un quotidien qu’on a vu et revu une dizaine de fois.
Et c’est là que le voyage prend une autre dimension où ce paysage familier nous transporte vers des endroits singuliers inexplorés un océan d’imagination qui à chaque fois se métamorphose se modèle selon notre état d’âme.
Et c’est ainsi qu’assis à mon siège regardant par la fenêtre et écoutant la dame derrière moi parler   de ces problèmes de rhumatisme je commençais à me sentir léger comme si j’étais sur un petit nuage petit à petit je me détachais du monde réel je quittais l’espace temps et je me laissais aspirer par un trou noir pour explorer ce qu’il y a de l’autre coté.
Je ne ressentais plus les tremblements du train les sièges devant moi commençaient à s’effacer et la voix de la dame à s’estomper et puis plus rien ……le silence.
C’est comme si j’étais dans la matrice, lé décors ne m’était pas familier alors j’ai décidé de me balader un peu pour le découvrir en me retournant j’ai vu une silhouette qui s’approchait  mince et grand de taille avec une tenue simple mais très classe, ses cheveux dorés renfaitaient le soleil me faisait penser à une lumière divine qui émanait de son âme.
Je m’approchais de lui  à pas hésitants, par ma main tremblante j’essayais de dessiner les traits de son visage, caresser sa barbe de trois jours.
Par mon index je passais de sa joue vers son front puis son menton en passant par l’autre joue et enfin je faisais le tour de ses lèvres, le mouvement était lent souple et sensuel, je me déplaçais avec tant de délicatesse et de facilité qu’on dirait que je faisais du patin sur glace sur son visage en porcelaine.
Il a finit par gémir, tous ses poils se sont hérissés, alors par mon autre main j’essayais de brosser ses poils de le calmer….. Il s’approchait de moi me tenait fermement et me regardait dans les yeux c’est là que j’ai  senti son cœur sortir de sa poitrine tellement il battait rapidement, même sa respiration s’accélérait et je croyais qu’il allait même faire un malaise.
Je l’enlaçais comme pour le calmer et le serrais fort contre moi il approchait ses lèvres roses et juteuses  des miennes et m’embrassa passionnément, pris par l’émotion je fermais les yeux alors cette sensation de désir brulant s’arrêta, ce silence si paisible était interrompu par un bourdonnement c’était la dame qui parlait encore du rhumatisme mon voyage avait pris fin et j’étais de nouveau dans le train….

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