vendredi 24 février 2012

Liens noués

Ça ne sera plus jamais comme ça l’a été, ce fut une certitude, ce changement je le sentais venir. Ces agissements, sa façon de parler, et surtout le fait que j’ai pu le garder pour si longtemps, à vrai dire, ce fut une première.
Au début, tout est allé si vite ni lui ni moi n’avons pris conscience qu’on a brulé toutes les étapes.
 Mais voilà un an déjà je ne supportais plus son lunatisme, je n’arrivais plus à me moduler selon son humeur, essayer d’être gai quand il l’est savoir me la boucler et rester dans mon coin quand il se sent pas bien devenait de plus en plus exaspérant, de plus je n’acceptais plus de passer des heures à taper sur mon clavier alors qu’il faisait exactement la même chose en face de moi, à quoi bon être là, si on ne communique même pas.
D’autre part je dois admettre que moi aussi j’y suis pour quelque chose, déjà, ces derniers temps on était très asynchrone et puis mes remarques sarcastiques n’arrêtaient pas d’augmenter de fréquence devenant de plus en plus agaçante. Pour le commun des mortels ce ne sont que des gamineries mais avec deux têtes de mules comme nous ça ne pouvait que partir dans tous les sens.
Et ce fut un jour de Noel, la veille le père noël ne nous avait pas gâté et d’ailleurs aucun de nous deux n’a gâté l’autre. Au réveil tout semblait aller bien il avait préparé le petit déjeuneur, on s’est installé, il feuilletait son journal alors je me contentais de tartiner et boire mon café en silence. Comme d’habitude chacun s’est penché sur son PC et ne nous avons plus discuté pendant toute la journée.
Il interrompit le silence :
-Écoutes, tu vas m’aider pour….
-Non, non je vais t’aider pour rien je suis occupé là
Et bizarrement ma phrase dérangeait « C’est toujours comme ça avec toi, t’essaye toujours de me casser, même pour un petit service tu n’es pas près à sacrifier un peu de ton  temps si précieux et au fait qu’est ce que t’es en train de foutre là ?»
Au début je l’avais totalement ignoré jugeant que toute intervention ne ferait qu’empirer les choses, mais voilà que quelques minutes plus tard je prenais conscience de mon erreur et je me décidais à l’aider.
Orgueilleux comme il l’est, il rejeta mon intention, ce refus inexplicable à mon sens me mettait dans tous mes états et je commençais comme toujours à sortir les vieux dossiers.
Peu à peu ça a dégénéré pris par ma colère incontrôlable je ramassais mes affaires à la halte alors qu’il n’arrêtait pas de balbutier, tout ce que j’ai pu retenir que ce fut ma faute qu’il était plus que fatigué de recoller les morceaux. Devant tant d’accusation je ne pu me taire je le regardais dans les yeux et lui lançais avec mon regard le plus méprisant et mon sourire le plus sarcastique : «Tu ne crois pas seulement  ton délire, pire encore, tu le vis ».
Et ce fut le mot de la fin dans un geste brusque il brondit du lit  courut vers moi me prenant par le bras, il me trainait jusqu’à la porte l’ouvrit me jeta dehors et par un coup de tonnerre  ferma la porte de la maison…

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