vendredi 24 février 2012

Rose Rousse

La semaine dernière   c’était ma première réunion de travail  autour de la table j’ai commencé à faire connaissance  avec mes collègues  l’équipe comporte 2 jeunes hommes –plutôt beaux gosses-  et trois demoiselles mais une seule a attiré mon attention Rose.
Rose, une fille sophistiquée, un look d’arriviste, les cheveux en chignon, des lunettes roses une chemise beige ressemblant à un énorme vase avec toutes ces fleurs moves en guise de motif, un pantalon kaki je n’ai pas osé aller plus loin, elle battait haut la main la reine d’Angleterre.
Rose n’arrêtait pas de sourire comme une conne mais sans émettre un son, c’est à croire que c’est une fausse rousse, en plus son diastème, il te faut un train, un métro et un taxi pour le traverser.
Et comme ci cette inquisition n’était pas suffisante Rose a eu l’audace de ramener son fiancé à la réunion ou peut être son coq protecteur qui voulait faire connaissance avec les mecs du bureau, du moins, c’est ce qu’il m’expliquait lorsque Rose s’est intervenu pour dire ‘’ Mon chou m’a demandé si les gars du bureau étaient beaux mais je l’ai rassuré que ce n’est pas grand-chose’’
Je me suis mordu la lèvre pour cacher l’envie qui me prenait de lui jeter mon verre à la figure, mais, je me suis contenté d’un sourire narquois en disant ‘’Ah l’amour ça vous va à ravir’’.
En faisant mon exposé Rose n’a pas arrêté de me faire des petites remarques mettant en cause ma ‘’finesse’’ mon ‘’français exagéré’’ ou  même lors de la pause.
Entêtement doublé d’une susceptibilité je n’ai pas pu me retenir de la répondre à chaque fois qu’elle me faisait une remarque  en faisant en sorte que ça passe pour une blague.
Après la réunion on s’est réuni pour le débriefing, alors que je discutais avec un collègue, j’entendais du fond de la salle ‘’Eh F arrête avec ta finesse  ce n’est pas possible’’. Je lui ai lancé mon regard le plus furieux du coin de l’œil.
Tout le monde avait quitté la salle, c’est là que je l’ai appelé :
-Mlle, s’il vous plait vous pouvez m’accorder une minute.
-Mais bien sure F je t’écoute.
-Merci, je suis un peu gêné vous pouvez me rappeler votre nom ?
-Ah non F tant de délicatesse (elle marquait un petit sourire) et t’oubli la rose Rose
-Ah rose le machin rouge avec les épines à 1 euro.
Alors tu m’écoute la Rose : « On ne se connait pas d’ailleurs ça fait juste quelques heures qu’on s’est rencontré et t’arrêtes pas de faire des blagues à la con accentuant ton gout vestimentaire hideux, ta teinture immonde qui te donne le look d’une trainée, tes gestes d’amour dégoulinant qui rend tout le monde autour de toi mal alaise, ici on bosse on se fait pas des câlins »
Alors que j’étais lancé dans mon monologue bouleversée Rose s’est assise, elle bégayait quelques mots auxquels je n’ai pas prêter attention.
Arrivé à la porte je me suis retourné et je lui ai lancé : « Au fait ton mec est aussi moche que toi, les autres mecs sont tout simplement canon, et oui je ne suis pas fin, je suis une pédale »
Et je claquais la porte derrière moi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire