vendredi 24 février 2012

L'Homme Au Point Rouge

‘’Il ne faut jamais s’aventurer tout seul à la Médina surtout la nuit ‘’. C’est ce que me criait mon ami pour me persuader de ne pas traverser la médina  pour rentrer chez moi.’’ Foutaise ! je suis tunisois je risque rien’’ répondis je. Et je disais à voix basse « Si tu m’avais proposé de me raccompagné chez moi ça aurait été mieux ! ».
Plus tôt dans la soirée j’avais assisté avec des amis à un vernissage dans la galerie d’art du palais Khair Eddine. C’était l’une de ces soirées ou la ‘’ classe cultivée’’ du grand Tunis étaient présente non pas pour l’art en lui-même mais pour soigner leur image et surtout avoir les dates et lieux de leurs soirées arrosées.
J’avoue que le peintre m’était inconnu mais c’était une occasion pour quitter la maison familial revoir ses amis, mais surtout de la cocote minute que j’habite  entre un frère  qui vient de débuter sa carrière mais qui n’arrête pas d’harceler toute la famille pour qu’on lui organise son mariage une sœur scotché à son téléphone pour bavardages entre filles superficielles ou  amour téléphonique dégoulinant. Ma mère elle est l’exemple de la mère tunisienne  elle faisait preuve d’une force de caractère et d’un dynamisme inégalés jusqu’à ces 40 ans après c’était une dépression faisant de la femme la plus patiente du monde une femme qui gueule tout le temps qui se plaint tout le temps , mon père quant à lui est un homme froid glacial un autre une personnalité préfabriqué n’a pas touché ma mère depuis 1987, mais je suis certains qu’il s’est permis des galipettes ici et là,  vote RCD ce qui comptait pour lui c’était de nous fournir une vie qu’il juge confortable et agréable.
Le contexte familial doublé du quartier populaire que j’habité m’a poussé à m’isoler  donc je n’ai pas tellement fréquenté les voisins, ile me respectaient certes mais ils pensaient tous que je les snobais  certains me regardaient des fois du coin de l’œil mais ça ne me faisait rien après tout c’est vrai ils ne font pas partie des gens je voulais fréquenter.
Plonger dans mes pensées je ne me suis pas rendu compte que j’ai pris un mauvais détour et me voilà perdu dans le Medina tout ça à cause de mes amis aucun d’eux ne daignait dépenser cinq dinars d’essence de plus me raccompagner.
« Bon ! Du calme j’ai faut que je tourne à gauche ….donc….euuuh… par là »
Les ruelles de la Medina qui d’habitude sont bardés de marchands étaient vides et obscures
« Aie ! C’est quoi ce truc !! »
-Oh pardon monsieur  je m’excuse il fait tellement noir.
C’est la qu’une lampe s’est allumée une lumière faible et tamisée illuminé à présent la petite ruelle ou j’étais, c’est ainsi que je me suis rendu compte que j’étais dans un cul de sac mais c’était le cadet de mes soucis par ce que j’avais le pied posé sur les doigts d’un bandit de ceux qu’on ne trouve qu’à la Medina.
-Monsieur ?! Tu te crois dans l’un de tes quartiers chics !
-Non non je m’excuse, il se fait tard et j’ai perdu mon chemin vers « Bab Bhar » peux tu m’aider s’il te plait.
-Bien sure je te montrerais le chemin vers ma bitte.
J’hésitais entre l’assommer avec mon potable ou me retourner et courir tel un dingue dans ce labyrinthe, les deux idées me paraissaient désespérées, j’avais juste eu le temps pour faire un petit pas en arrière pour qu’il m’attrape par la main
-Viens la poupée ce soir c’est ta fête
-C’est tellement cliché, t’es accro aux pornos ou quoi ?
Mauvaise stratégie faire le ‘’Bad-Boy’’ m’avait couté une gifle qui a fait voler mes lunettes dans l’air.
Me tenant par la main il s’approchait de moi et me clouait contre le mur dans cette position là j’arrivais à apercevoir une silhouette marqué d’un point rouge lumineux ça devait j’arrêtais de lutter , mon violeur se retournait restait pétrifié quelques secondes et puis l’homme au point rouge disait d’une voix rock
-Qu’est ce que j’avais dis à propos des touristes
« euh non je ne suis pas touriste  j’ai juste fait un mauvais détour»
Garbouj partait à la halte en saluant mon saveur comme si c’était mon empereur.
J’étais en face à face avec mon héros mais je n’arrivais pas à le voir clairement il était toujours dans le noir, je l’ai vu se courbé pour ramasser quelque chose, il s’avançait vers moi et me tendais mes lunettes en disant « les gens comme toi ne devraient pas s’aventurer tout seul la nuit par ici »
Susceptible comme je le suis j’avais très mal pris ce conseil mais vu les circonstances j’ai encaissé le coup
-Les gens comme moi ont bien appris la leçon et ils te seront reconnaissants pour le restant de leur vie
-Pas la peine d’être reconnaissant ….
-Voyons Voyons tu m’as sauvé …
-…..faut juste me récompenser.
Mon héros n’étaient pas si pieux que ça !
.....

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