dimanche 11 mars 2012

Cinq Chapitres


Le premier,
Fut jadis adulé…
Des châteaux en Espagne il m’a fait visiter…
En son sérieux je croyais …
Mais par sa lâcheté je fus choqué ….
Quand sans dire un mot il me quittait ….
 L’oublier j’ai beaucoup essayé…
Et le jour où on l’a pratiqué…
Sur lui j’ai tiré un trait.

Le deuxième,
Est celui qui présente le plus de complications…
Mais je ne suis qu’une œuvre de sa collection…
Peut-être celle qui présente le plus de talent…
Puisque pour lui je fus une révélation…
Entre nous c’est inconditionnel et sans limitation…
Il est présent à tous les moments….
Le seul à supporter mon entêtement…
Envers lui je ressens comme un envoutement.

Le troisième,
C’est comme le covoiturage…
Tout est basé sur le partage…
Tu en fais bon usage…
Mais pas question d’accrochage…
Au début je croyais en un long voyage…
Mais ce n’était qu’un court métrage…
Avant moi il atteint le rivage…
Et j’ai du terminer seul à la nage.

Le quatrième,
Est celui qui jurait…
Que jamais il ne me toucherait….
Pourtant je l’attirais…
Certes je l’intéressais…
Certes ma compagnie il appréciait….
Mais de son Ex il me parlait…
Par son amitié intéressée ….
Mon oreille je lui prêtais.

Le cinquième,
Est tout simplement obsédé….
Le hasard nous a rassemblés…
Quatre mois pour se rencontrer…
Jusqu’à ce que le souffle lui soit coupé.

mardi 6 mars 2012

Reflet


Immobile dans son lit, il attendait depuis presque une demi-heure que le réveil sonne.
Ça ne lui arrive pas toujours d’être de bonne humeur au réveil, mais voilà qu’il attendait cette journée depuis quelques semaines.
La veille après le grand ménage chez lui, il décida de passer la nuit chez sa mère.
Il se faufila doucement à la cuisine lui prépara un petit déjeuneur impérial, soigna le décor des plates, et sorti rapidement cueillir une fleur du jardin, ouvrit la porte de sa chambre, la réveilla en douceur  l’embrassa sur le front.
Sa mère le regarda stupéfaite :
-Dis donc toi ! Toute cette affection et ce sentimentalisme dégoulinant, t’as pas fait de connerie j’espère ?!
-Mais non, mais non, un enfant ne peut pas faire preuve d’amour et de reconnaissance envers sa maman chérie ? Allez régales toi moi je dois partir j’ai beaucoup de choses à faire.
-Tu dors ici ce soir ?
Un sourire mesquin se dessina sur son visage et il répondit « Voyons ?! Ce soir…. »
Arrivé au supermarché il choisissait les articles avec un grand soin, achetait les fromages les plus raffinés et il avait beaucoup hésité à choisir entre un vin blanc ou un vin rouge, au final il acheta une bouteille de chaque.
Passage au fleuriste, où il a choisi par lui-même les fleurs et leur agencement au final en regardant son œuvre il s’est dit ‘’Oui c’est ce qu’il aime’’.
Retour à la maison pour l’étape la plus cruciale, préparer le diner, ça lui a demandé des mois de recherche et d’essai ou à chaque fois il améliorait sa recette pour un gout des plus exquis et pour assurer un véritable voyage des sens.
Ces préparatifs étaient émouvants pour lui, mais il essayait de retenir ses larmes pour ne pas gâcher cette journée qu’il voulait mémorable, en coupant l’oignon il laissait quelques larmes couler sur ses joues elles s’instillaient comme des diamants, chaudes comme des pierres volcaniques ce sont bien des larmes de joie…
Il essuya ses larmes chassait les mauvaises pensées, laissait un sourire se dessiner sur ses lèvres son cœur rempli de joie battait fort, à présent il sait qu’il ne sera plus jamais seul.
La décoration il la voulait sobre, une nappe blanche et des assiettes noires, des couverts en argent et deux chandeliers, cependant,  il ne pouvait se retenir d’ajouter des pétales de roses rouges « ça fera un peu cliché mais ce n’est pas grave »
Une petite douche pour se rafraichir, devant le miroir en train de se rhabiller il s’est dit « Je pense que je suis le premier homme à avoir fait ça…allez mon cœur il est temps pour passer à table, mais avant je vais mettre un peu de musique »
A table en face de lui un bel homme qui le fixait quelques secondes, prenait le temps de contempler ses lèvres roses et juteuses, ses dents blanches éclatantes, son long coup entouré d’une cravate noir satiné qui longeait  son torse pour s’arrêter à rat avec  sa ceinture.
Il prit la bouteille de vin, l’ouvrit en versa dans son verre et voyait en même temps le sien se remplir, et là Nina Simone commença à chanter ‘’You Don’t Know What Love is’’, alors il prit son verre se regardait encore une fois dans le miroir… « He’s the mirror reflection of me and I love myself,…oui Nina je ne sais pas ceque c’est que l’amour mais je le fête quand même. »