samedi 30 mars 2013

Rencontre


Pour une rencontre c'était vraiment agréable, un petit café où il avait monopolisé la parole pour une fois je ne me sentais pas obligé de trouver des sujets de discussions, ensuite chez lui il a préparé à dîner, en bon invité j'avais ramené une bouteille de vin sauf qu'il n'avait ni tir bouchon ni verre à pied, du coup on a improvisé.
Le dîner était délicieux et simple, le vin commençait à me  bousiller la cervelle, je me sentais comme vaciller, j'avais une sensation bizarre.
Il était presque minuit, il s'est changé, s'est brossé les dents et a démarré son PC alors j'ai fais de même et je me suis installé au lit.
Quelques minutes plus tard il a finit par me rejoindre, il a éteint les lumières et a laissé une veilleuse à l'autre bout la chambre.
Là j'ai fais face au mur. Il gigota sur place sans s'approcher de mois, quelques minutes plus tard il interrompu le silence
-Tu dors ?
Et là je me suis dis "non mais putain on est pas un couple de 70 ans" et j'ai laissé échappé un
-mmmmm
Il laissa passer encore quelques minutes et me demanda
-Est ce que tu es une personne timide parce que là tu t'es retourné vers le mur
-Non, non je ne suis pas timide, c'est comme ça que je dors face au mur.
J'avais envie de développer encore plus mes pensées mais j'ai gardé le silence, lui aussi d'ailleurs, il n'arrêter pas de gigoter ce qui devenait agaçant j'allais me retourner  quand il me demanda
-T'es pas intéressé ?
-Bah sincèrement non, je ne suis pas intéressé je te l'avais déjà dis avant de venir laissons les choses se produire d'elle même n'essayons pas de forcer quoi que ce soit et là je ressens rien. Maintenant si ça te dérange je peux déguerpir sinon j'aimerais bien dormir en paix
-Bon tu peux dormir bonne nuit
-Bonne nuit et merci pour ta compréhension
Evidemment ce soir là je n'ai pas dormis paisiblement, je me suis réveillé tôt le matin, et avant de sortir je l'ai réveillé  en disant "Ecoute, je dois me sauver j'ai des courses à faire, ce fut un plaisir merci à tout et à la prochaine j'espère".

mercredi 9 janvier 2013

Je....Adieu


Woody Allen a dit « I need a dramatic change in my life » mais quand notre vie est un drame, ce qu'on espère c'est un changement joyeux, même un simple moment de répit sera apprécié.
Moi je n’ai eu ni l’un ni l’autre, ce fut un drame depuis le premier jour, et ça ne s’est jamais arrangé.
Jour après jour ça empirait et ça ne faisait qu’augmenter ma colère, ma rage envers tout le monde, ça m’a totalement consumé, plus personne ne me reconnait, même moi je ne sais plus qui suis je, quels sont mes désires, mes ambitions ?
Alors aujourd’hui je mets fin à tout ça.

A ma mère,
Non tu n’as pas été une mauvaise mère, je ne vais rien te reprocher, on a tous nos moments de faiblesse et il faut l’avouer depuis quelques années on est plus les mêmes, je te cache des choses, tu me caches des choses, on s’est éloigné l’un de l’autre. Ce qui n'était pas si néfaste que ça, en étant plus dans tes jupons j'ai découvert un autre moi, différent de l'image que tu reflétais de moi même, je ne suis plus ta petite pâte à modeler et c'est peut être ce qui t'as agacé.
Je serais toujours reconnaissant, pour tout ce que tu m’as appris, tout ce que tu as fait pour moi.
Maman ne me pleures pas, j'ai bien réfléchis à ma décision, et oui tu me manqueras.

A mon père
Tu ne m’aimes point et je ne te hais point.

A  toi…
Ah toi j'aurais tant de chose à te dire, mais tu me connais très bien peut être plus que moi, alors laisse moi juste expliquer ma décision, déjà ne m'en veux pas d’être parti sans rien te dire, mais ce sont tes mots qui m’ont permis de faire le grand saut, rappelle toi tu m’as toujours répété  « Tu n’appartiens pas à cette terre », et voilà ce changement j’en ai vraiment besoin, pars à la recherche du paradis dont tu m’as toujours parlé, j’espère qu’un jour tu m’y rejoindrais.


                                                                                                                                                         Un fils
Une progéniture
                                                                                                                                             Un amant









lundi 24 décembre 2012

Etrange sensation

Depuis qu’on s’est quitté 
Un vide inexpliqué
Qu’aucun n’a pu combler
Dans mon cœur s’est installé 
Depuis qu’on s’est quitté
Dans un gouffre de tristesse je suis tombé 
Souvent la nuit je me demandais 
Si entre mes bras tu étais
A quel jeu on se livrerait ?
Depuis qu’on s’est quitté
Les draps sont restés inchangés
Chaque jour ton odeur je sentirais
De ton parfum je m’enivrerais
Et l’extase j’attendrais
Depuis qu’on s’est quitté
Les mots se sont échappés
Ma glotte s’est figée

dimanche 15 juillet 2012

Changement


On été assis dans ce salon de thé qu’on fréquenté souvent,  chacun buvait son café en échangeant les détails inintéressants de nos vies insipide dénues de toute nouveauté, mais en bon ami on est mutuellement obligé de s’écouter, faire quelques commentaires ici et là, un peu d’humour pour  banaliser certain faits et voilà une conversation qui ne mène a rien est enclenché.
Alors forcement après on ne trouve rien à dire, alors on regarde les passants et entre « Ah regarde celui là….. » , « Tiens je me ferais bien ça…. On  fait un truc à trois », on rigole, on ricane… puis un silence s’installe une autre fois…
-Ah regarde ce mec là…..
-Franchement t’en a pas un peu marre de ce petit jeu… mais j’en ai rien à faire moi de ce mec et déjà il est hétéro pourquoi veux tu que je le regarde
-Pour le plaisir des yeux…
-Mes yeux sont fatigués de regarder  à gauche et à droite tu sais et puis c’est trop enfantin…. On dirait des personnages de Glee
-Pour commencer, moi je l’aime bien Glee, puis autre chose à proposer monsieur
-Euuuh …. C’est que…. Euuum
-Voilà, rien d’intéressant à dire, rabat joie !! T’as plombé l’ambiance
-Ambiance ?! Attends va falloir que je la cherche sous la table, mais on se fout de la gueule de qui je meurs d’ennui et tu me parle d’ambiance ?
-Mais on est bien comme ça, toi, moi un brise d’air frais et les passants, tu veux quoi d’autres ?
-Je veux vire !! VIVRE c’est simple tout de même !! Ce qu’on fait là c’est du contre productif on est deux jeunes gens à fleur d’âge assis dans un salon de thé entrain de regarder les passants …. C’est c’est c’est ……
-C’est quoi ?
-C’est grotesque ! C’est du gâchis, j’en ai plus que ras le bol je veux changer tout ça, je veux changer de vie …
-Ah bon, pourtant, tu te portes comme un charme depuis quelque temps, t’as cessé d’être agaçant, tu te prends plus pour le nombril du monde, t’es de plus en plus gentil, tu profite bien de ta vie …. Je ne vois vraiment pas du gâchis
-Justement !! Je veux agacer les gens, je n’ai pas envie d’être hypocrite les connards ont le droit de savoir qu’ils le sont….
-Mais arrêtes pourquoi tu te donne autant de peine…
-…. Et comme tu le sais très bien je ne me prends pas pour le nombril du monde je suis le monde … tu ne me comprends peut être pas mais ce n’est pas moi tout ça … où est le moi un peu fleur bleu, où est le moi qui n’accepte pas les concessions regarde ce que je suis devenu une boule de compromis un produit de la société, j’essaye d’être sympa avec X, sourire à Y alors que de l’intérieur je les méprise comme pas possible, regarde mon entourage,  qu’est ce que je partage avec eux, pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout, nous ne faisons rien de constructif ensemble… à part poiroter dans un minable salon de thé indépendamment du temps qu’il fait, nous n’avons jamais été à la plage ensemble, nous nous sommes jamais partis à l’aventure ensemble,  tout nos souvenirs se résument à des sandwich, des jus, des thés, des cafés pas plus… d’ailleurs je n’ai même pas ne serait ce qu’une photo avec l’un d’eux … même toi nous n’avons rien qui pourra immortaliser à jamais ces moments… et puis j’en ai marre de ces rencontres toutes aussi stériles que les relations entre gays….
Je veux… je veux, je veux un changement dramatique dans ma vie !! 


lundi 11 juin 2012

Ma Voix


Peut être que je n’ai plus rien à dire… pourtant je sens qu’au fond de moi je regorge encore de mots de phrases de sentiments à vous faire passer…. J’ai envie de crier ma colère ma haine… J’ai envie de me lamenter pleurer ma vie…. Ma vie triste qui a perdu tout gout tout sens…. Mais je ne les trouve plus… Je n’ai plus de mots… Peut être avais je épuisé mon capital ?.... Mais comment j’avais pourtant encore rien dis…. Ce fut un bref aperçu.
J’ai envie de vous parler de tous ceux que j’ai connu, tous ceux qui m’ont inspiré… mais à quoi ça servirait … j’ai quitté certains d’entre eux, d’autres m’ont quitté, d’autres sont encore là… mais seulement à but décoratif.
Tout va de travers je ne sais pas à quel moment j’ai chaviré du droit chemin mais tout ce que je sais c’est que je ne sais rien…. Je suis perdu dans un désert aride et aucun berger n’est passé depuis des mois maintenant.
Le vent chaud a asséché ma peau puis mes veines puis mon cœur, les grains de sables m’ont frappé de plein fouet et ce sont logés dans mes cellules les pétrifient et faisant de moi une statue de stable qui a cessé de mouvoir par peur de se décomposer et de se faire emporter dans les quatre coins du monde par ces rafales de vents sans merci….
Je siège dans ce désert, le jour et le nuit se succèdent, mais je ne bouge toujours pas, je ne parle même pas… j’ai envie de crier, pleurer mais je garde les quelques larmes qui me restent car je les veux des larmes des joies quand enfin une pluie diluvienne tombera et ce désert se transformera enfin en un jardin d’Eden alors les papillons  viendront enlever le sable qui m’entourent pour que ma voix puissent retentir.

dimanche 15 avril 2012

Léchouilles


Allongé sur ce vieux canapé, cachant son corps déjà dénudé par le sombré de sa petite chambre, tout en fixant des yeux la porte entrouverte laissant s'infiltrer la lumière du couloir.
Il guettait avec impatience son entrée fracassante, une entrée qui se voulait théâtrale, le bar était fermé depuis déjà une heure mais il n’était pas encore arrivé.
L’attente le plongea dans des réflexions profondes, il se rémora déjà leur première rencontre…
Rien de plus banal, un corps en manque d’exultation retrouvait un autre…
l’Eco de son cœur qui palpitait dominait le silence tyrannique, au point qu'il essaya de temps en temps de se couper le souffle pour arrêter ces battements qui l’empêche d'écouter les pas raisonnant depuis le hall du dortoir, le verre tomba de sa main et le whisky s'est écoulé sur sa jambe. Alors, perplexe et confus il lâcha le pendentif de son collier et s'est mis à lécher ses gouttelettes
Ces léchouilles rapides, et interrompu lui rappelé encore une autre fois leur première rencontre, la gêne qui s’est installé au début de leur rencontre,  le premier pas hésitant qu’il a du faire pour enfin le provoquer.
Hélas cette ambiance bonne enfant n’avait duré que quelques mois, leur rapprochement suscitait déjà la curiosité des étudiants à la fac, ils avaient même décidé de ne plus habiter la même chambre, et petit à petit les racontars  s’accumulaient au début rien de vraiment méchant on se posait juste la question de ce qui rapprochait ces deux mecs, pourtant fait pour se haïr.
Se haïr?...oui .après tout , chacun d'eux avait son style ,sa bande d'amis et ses intérêts; l'autre avait le look d'un intello avec ses cheveux lisses et dorés et ses lunettes de vue qui laissait à peine voir ses yeux bleus au couleur du débardeur de son uniforme cachant sa silhouette mince, sans oublier les gens cultivés qu'il fréquentaient pour parler de l'astrologie et des expériences scientifiques qu'il faisaient dans les clubs en écoutant des pièces de Mozart et Beethoven , alors que lui était le centre d'intérêt des filles avec son style de rockeur à travers les jackets et les bottes en cuir qu'il collectionnait ses cheveux noirs et frisés cachant un piercing au niveau du sourcil qu'il a fait lors d'une soirée passée dans un bar à jouer sur sa guitare électrique avec son groupe de musique. Cette soirée qui lui rappelait leur premier baiser, sa déclaration d'amour ou plutôt d'envie et  ces désirs acharnés.
Entendant un bruit devant la porte il s’immobilisa tête  entre, ses genoux, ses yeux noirs scintillaient, un sourire béat se dessinait sur ses lèvres laissant apparaitre ses dents blanches éclatantes, une décharge traversait tout son corps faisant palpiter son cœur puis elle  s’engouffrait dans la profondeur de son âme pour se métamorphoser en un soulèvement de sa verge.
Tel un fennec il dressa ses oreilles paraboliques et se concentra sur la petite voix, oui c’est bien la sienne, fredonnant leur chanson d’amour ‘’Electric Blue Eyes’’.
Une ombre s’approcha petit à petit, il devait réagir rapidement se dégager de cette position ridicule et se positionner de façon plus glamour, plus séductrice.
C'est là que un flash-back de leur première rencontre surgissait, c’était avec cette chanson qu'il termina sa performance dans le bar quand il s'est aperçu que pour la première fois on lui a volé la vedette un intello entouré par une meute de rockeurs et vieux routiers cherchant à apaiser leur pulsions les plus puériles, il interrompit repositionna son micro et   l’extirpa du regard rouge sang de ces bêtes féroces il  l’extirpa
Mais ses intentions n’étaient pas aussi louable qu’on pouvait le croire, derrière le bar il se jeta sur lui pour l’embrasser, calmant ainsi ce désir qui naquit dès le premier jour où ils avaient partagé la chambre…
La porte s’est ouverte brutalement et un corps gisait à l’entrée de la chambre, il lui manquait une chaussure, un pantalon déchiré une chemise blanche entaché par des taches rouges s’il ne fredonnait pas encore sa maudite chanson on aurait dit un cadavre.
Croyant que ce n’est qu’une mise en scène, il prenait un verre de whisky, ajouta quatre glaçons et se dirigea vers lui, s’agenouilla et murmura : « Allez, mon zombie boit ça, ça te soulagera… allez lèves toi, je regrette de t’avoir transmis mon talon d’acteur ».
Il le prenait ce corps entre ces bras, son cœur ne battait plus, il le serra  fort, la lumière du hall s’est éteinte, la voix a disparu…. Le rideau est tombé !

dimanche 8 avril 2012

Rêverie



Il ne passe pas un jour sans que je me remette en question, je me demande toujours si j’ai choisi la bonne voie, s’il y aura un futur à cette vie, mais ce futur comment serait-il ?
Je n’arrive pas à le voir, je n’arrive pas à le décrypter quelques années en amont j’avais toujours pensé que je me trouverais un job, épouserais une brunette grande de taille avec une belle chevelure se terminant à ras avec le tour de sa poitrine, je la séduirais par mon charme, ma  finesse l’intriguera et  quand je trouverais les mots d’amour je la demanderais en mariage d’une façon cérémoniale bien orchestré, éblouie, elle répondra oui.
A la mairie de la Marsa elle deviendra officiellement ma femme, tout le monde serait contenant, ma mère, sa mère, elle, moi…. Moi ? Non moi je ressentirais de la peur de l’angoisse et du dégout envers moi-même.
Moi je commencerais à me poser les mêmes questions que j’ai mis dans un grand placard, elles surgiront telles des bêtes féroces affamées sanguinaires, tel des lions sur une arène et moi un gladiateur désarmé, désemparé qui ne trouva aucune solution que de fuir.
Mais fuir où ?
Nul ne peut m’indiquer le droit chemin, nul ne peut m’aider, je suis seul et je resterais seul, je suis triste, je suis mélancolique, je suis un lâche, je suis faible, je suis pathétique.
J’ai renoncé à mon rêve, à ma brunette, je croyais avoir fait le bon choix mais voilà que le doute gagne du terrain, les échecs cumulés, les amourettes avortées, les faux pas succédés me rendent encore plus confus qu’avant et je ne sais plus quoi faire.
Si un jour j’ai renoncé à mon rêve aujourd’hui je renonce à rêver.